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DE LA VILLE DE PARIS.
faire son entrée en ceste Ville dedans la fin du moys de Novembre prochain, et pareillement celle de la Royne future son espouse. Vous priant n'y voulloir faillir.
"Faict au Bureau de la Ville, le xxiii6 Septembre mil vc lxx. n
Pareilz mandemens ont esté envoyés à messieurs les aultres Conseillers de lad. Ville (1).
CCCXXX1V [XXI]. — Pour les iii0 m. livres tournois.
23 septembre 1570. (A, fol. i3 r°; B, fol. 16 r°.)
it #e far les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. «Vous, le premier sergent dela Ville ou cappi­taine des archers sur ce requis, ne Caillez de aller signiffier de rechef à tous les bourgeois de lad. Ville qui ont esté cy devant cottizez pour fournir argent
au Roy à constitution de rente sur les partis qui sout à present ouvertz, qu'ilz ayent à envoyer l'argent entier de leurs taxes, dedans lundy pour tous delaiz, aultrement que la garnison des Gardes du Roy et de lad. Ville y demeurera à leurs despens.
"Faict ce xxiii"10 jour de Septembre m. vc lxxh ''-2'.
CCCXXXV [XXII].
28 septemb
Touchant Messieurs de Livry et Le Prerstre (3\
fol. i3 r°; B, fol. 16 v°.)
Du vingt huictiesme jour de Septembre l'an mil vc soixante et dix.
En assemblée ce jourd'huy faicte en l'Hostel de la Ville, de messieurs les Prevost des Marchans, Esche­vins ct Conseillers de la Ville, pour adviser sur l'en­trée du Roy, dont cy dessus est faicte mention et in­seré au cahier de ce faict'4', noble hommemeJacques Sanguyn, Conseiller du Roy en sa Chambre des Eaux et forestz, et sire Claude Le Prebstre, nous au-
roient presenté et demandé l'enterinement de cer­taines lettres patentes du Roy, données a Paris, le xxii0 jour de Septembre dernier, signées k CHARLES n, et au dessoubz, "Par le Roy en son Conseil, Clausse n, et scellées du grand scel'5'; et icelles estre enregistrées ceans pour joyr du contenu esdictes lettres par lesd, sieurs Sanguyn et Leprebstre, selon leur forme et teneur, sont comparuz :
Messieurs Marcel, Prevost des Marchans;
W Ces deux lignes manquent dans A.
(2) Var. -Faict lesd, jour et an que dessus- (B).
(31 Claude Leprcslre avait été élu Échevin de Paris le 16 avril i563 pour terminer le temps de Mathurin Le Camus, décédé pen­dant l'exercice de sa magistrature. (Voir le tome V de celte Collection, p. 217.)
<4) Ce passage, depuis it don t cy dessus. .. n, a été biffé dans A.
'-' Ces lettres portent à la fois la remise en fonctions de Guillaume de Courlay et de Nicolas Dugué,révoqués pour cause de reli­gion pendant les troubles (ci-dessus p. 116 et suiv.), et le maintien de ceux qui les avaient remplacés. L'original en est conservé aux Arc/iives nationales (K 960, n° 4), et le Cartulaire de Paris au xvie siècle en renferme une copie (KK 1012, fol. 326 v°). Nous en donnons ici le texte, qui est nécessaire pour l'intelligence de la délibération du Bureau de la Ville : «Charles, par la grace de Dieu, roy de France, à noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville de Paris. Pour aucunes bonnes considerations à ce nous mouvans, et faire cesser toutes difficultez cn l'execution de nostre eedict dc pacification, pour le regard des Conseillers et Quarteniers de noslredicte Ville, de l'advis de nostre très honorée dame et mere, de noz très chers et très amez freres les ducs d'Anjou et d'Alençon, princes et seigneurs de nostre Conseil, avons par ces presentes, signées de nostre main, declairé et declairons nostre intention estre que m" [Nicolas] Dugué et Guillaume de Courlay rentrent en l'exercice de leurs estatz ot charges de Conseillers de Ville, pour les continuer comme ilz faisoient auparavant les troubles derniers, ot que m" Jacques Sanguin ct Claude Le Prebstre, esleuz Conseillers de nostredicte Ville, ès lieux ct places desd. Dugué et de Courlay, exercent aussi lesd, estatz et charges, assistent au Conseil de nostredicte Ville et joissent des droictz et privileiges dont joissent los autres Conseillers de Ville, à la charge que, vaccation advenant par mort, les deux supernumcraires demeureront suprimez, et seront reduictz au nombre antien ct ordinaire dc vingt quatre, sans que pour quelque cause ou occasion quc ce soict, il puisse estre procedé à aucune nouvelle eslection des deux Conseillers qui vacqueront, comme dict est, par mort. Et quant à Pierre Pelerin et Oudin Petit, Quartiniers, joiront seul­lement des droictz et privilleiges de Quartiniers, sans pouvoir pretendre autre exercice de ladicte charge, lequel exercice entendons et voulons demeurer entierement à Jehan Belier et Anthoine Huault, esleuz Quartiniers durant lesd, troubles, cn leurs lieux et places. Si vous mandons et ordonnons faire lire ces presentes noz lettres de declaration en la premiere assemblée qui sera faicte du Conseil de nostredicte Ville, et le contenu en icelles faire garder et entretenir, nonobstant oppositions ou appellations quelzconques, cedietz, ordon­nances, lettres, statutz et privileiges qu'on pourroit pretendre à ce contraires. Donné è Paris, le xxu' jour de Septembre l'an de grace mil cinq cens soixante dix, el de nostre regne le dixiesme».